Ce volume consacré au temple de l’Aphrodite Chypriote, construit vers la fin du Ier s. apr. J.-C., fait suite à celui qui a été publié en 2006 par S. Fourrier et A. Hermary sous le titre Le sanctuaire d’Aphrodite, des origines au début de l’époque impériale (Amathonte VI, Études chypriotes XVII). Les sculptures et les figurines en terre cuite avaient été précédemment étudiées par A. Hermary dans le volume Amathonte V (Études chypriotes XV, 2000 ; voir aussi A. Queyrel dans Amathonte IV, 1988). Le temple a été presque entièrement détruit autour de 600 apr. J.-C.
In Volume One we published the results of the three excavation campaigns conducted on the port of Amathus and the light shed by these results on the history of this sunken monument (Études Chypriotes XIX). Here we shall present in two distinct sections the archaeological material that was revealed during the excavations (1984-1986). First, we shall study the artefacts discovered in the harbour basin: pottery, amphorae and metallic objects dating from the Early Hellenistic period (end of 4th and beginning of 3rd century BC).
Volume 1. Architecture and history
We present here the results of three underwater excavation campaigns conducted between 1984 and 1986 on the harbour of Amathus, Cyprus, an exceptional monument of military architecture from the Early Hellenistic era. After a description of the twenty sondages undertaken along the moles, there follows a nomenclature of the blocks employed in the construction, their modules, the typology of bosses for hoisting and placing by a vertical boom crane, which gradually advanced along the mole as it was being built.
Unique tant par son iconographie que par la qualité de ses sculptures, l’ensemble statuaire mis au jour sur l’agora d’Amathonte pourrait être un élément clé de la religion du royaume d’Amathonte aux époques archaïque et classique. Les statues découvertes représentent toutes un personnage masculin aux proportions de nain : celui-ci arbore cependant tous les signes extérieurs du divin. Il paraît de plus être en lien avec la royauté telle qu’elle était conçue à l’époque archaïque, ainsi que le laisse penser son attitude de « maître des lions ».
Le sanctuaire de « l’Aphrodite Chypriote », présenté par l’historien Tacite comme un des trois plus importants de Chypre, a été fouillé par l’École française d’Athènes à partir de 1976 au sommet de l’acropole de la ville d’Amathonte. Ce volume présente un bilan de son histoire depuis sa fondation (viiie s. avant J.-C.) jusqu’au début de l’époque impériale. La découverte de deux grands dépôts de céramique d’époque archaïque a, en particulier, permis de réaliser la première étude sur grande échelle de vases appartenant à un contexte religieux.
L’histoire des campagnes d’Amathonte, avant et après qu’elles soient devenues celles d’un royaume, restait une inconnue. La rareté des sources littéraires, épigraphiques et archéologiques a fait de la prospection systématique la principale méthode de collecte d’un corpus aussi exhaustif que possible. Une bande de 2 700 hectares, depuis le littoral jusqu’au piémont du Troodos, a ainsi fourni des données insoupçonnées, renouvelant totalement nos connaissances sur ce terroir.
Les sculptures en pierre
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