Au confluent de deux rivières
Musulmans et hindous dans le Sud de l’Inde
Les relations entre hindous et musulmans en Inde sont au premier plan de l’actualité. Les images se succèdent et se bousculent, infiniment contradictoires, léguées par le passé ou issues du présent. L’analyse des rapports entre l’islam et l’hindouisme, trop souvent réduits à des stéréotypes, ne s’accompagne pas toujours d’une réflexion approfondie sur la complexité des relations d’attraction et de répulsion mutuelle qu’entretiennent « gens du livre » et hindous de castes variées depuis plus de mille ans.
Une fois rappelées les circonstances historiques et sociales de l’implantation de l’islam en Asie du Sud, l’auteur présente la situation des musulmans à l’échelle d’un Etat du cône de la péninsule où le dynamisme des formes culturelles du couple altérité/identité fut rarement étudié. C’est dans le cadre d’une enquête anthropologique, conduite dans cette région sur plusieurs années, que la foisonnante complexité des interactions entre hindous et musulmans apparaît pleinement. Sont ainsi explorées leurs relations au village et en milieu urbain, auprès de saints-guérisseurs ou lors de cérémonies fakiriques, au travers de cultes hybrides ou propres à chaque communauté, dans la vie quotidienne ou lors des fêtes. Enfin, l’étude socio-historique de la montée en puissance du conflit intercommunautaire dans une ville de taille moyenne révèle comment le tracé inédit de frontières, pourtant séculaires, accroît aujourd’hui l’exclusivisme communautaire jusque dans le repli des mémoires collectives. Ainsi le savoir local sert-il à éclairer la destinée d’un sous-continent, en autorisant du même coup la comparaison.
Au confluent de deux rivières
Musulmans et hindous dans le Sud de l’Inde
Les relations entre hindous et musulmans en Inde sont au premier plan de l’actualité. Les images se succèdent et se bousculent, infiniment contradictoires, léguées par le passé ou issues du présent. L’analyse des rapports entre l’islam et l’hindouisme, trop souvent réduits à des stéréotypes, ne s’accompagne pas toujours d’une réflexion approfondie sur la complexité des relations d’attraction et de répulsion mutuelle qu’entretiennent « gens du livre » et hindous de castes variées depuis plus de mille ans.
Une fois rappelées les circonstances historiques et sociales de l’implantation de l’islam en Asie du Sud, l’auteur présente la situation des musulmans à l’échelle d’un Etat du cône de la péninsule où le dynamisme des formes culturelles du couple altérité/identité fut rarement étudié. C’est dans le cadre d’une enquête anthropologique, conduite dans cette région sur plusieurs années, que la foisonnante complexité des interactions entre hindous et musulmans apparaît pleinement. Sont ainsi explorées leurs relations au village et en milieu urbain, auprès de saints-guérisseurs ou lors de cérémonies fakiriques, au travers de cultes hybrides ou propres à chaque communauté, dans la vie quotidienne ou lors des fêtes. Enfin, l’étude socio-historique de la montée en puissance du conflit intercommunautaire dans une ville de taille moyenne révèle comment le tracé inédit de frontières, pourtant séculaires, accroît aujourd’hui l’exclusivisme communautaire jusque dans le repli des mémoires collectives. Ainsi le savoir local sert-il à éclairer la destinée d’un sous-continent, en autorisant du même coup la comparaison.