Premier volume de la publication finale des fouilles franco-albanaises menées entre 1993 et 2006 dans l’habitat préhistorique lacustre de Sovjan, cet ouvrage constitue une présentation générale du site, de son milieu et des principaux résultats de son exploration. Il s’ouvre par une synthèse des recherches paléoenvironnementales conduites, parallèlement aux fouilles archéologiques, sur le site lui-même et dans l’ensemble du bassin de Korçë.
Colonie grecque fondée à la fin du VIIe s. av. J.-C. par Corinthe et Corfou sur l’actuel territoire albanais, la cité d’Apollonia est en superficie le site le plus important d’Albanie. À l’époque impériale, la magna urbs est un carrefour du commerce maritime et terrestre ; la céramique romaine récemment mise au jour dans un quartier d’habitations aristocratiques témoigne de la qualité de ces échanges et de la richesse de la vie culturelle et artistique.
De 1999 à 2012, une équipe franco-albanaise a réuni, sous l’égide du ministère français des Affaires étrangères, de l’École française d’Athènes et de l’Institut archéologique de Tirana, des spécialistes de l’époque protobyzantine autour de Skënder Muçaj, qui avait mené les fouilles archéologiques sur la ville tardo-antique de Byllis dans les années 1980.
L’Albanie, qui correspond à la partie sud de l’Illyrie antique, a fait connaître ces vingt-sept « trésors » de monnaies allant du milieu du Ve siècle av. J.-C. jusqu’au règne d’Auguste : le mot trésor renvoie aussi bien à une somme considérable gagnée à la guerre qu’au capital accumulé par un chef de guerre au long d’une carrière menée au-delà des mers, mais aussi à des sommes beaucoup plus faibles rassemblées pour servir à un projet qui ne se réalisera pas, ou à un ensemble de monnaies de bronze ayant perdu toute valeur à la suite d’un changement monétaire.
Fondée en 627 av. J.-C. par Corinthe et Corcyre, Dyrrachion est une des cités les plus importantes du monde grec à l’Est de l’Adriatique. Sa situation côtière, au voisinage des peuples illyriens, lui permet de jouer un rôle majeur dans les contacts entre les mondes grec et non grec. L’examen des trois séries monétaires en argent frappées par la cité entre 375 et 60/55 av. J.-C. offre un nouvel exemple des liens entre monnaie, guerre et économie dans l’Antiquité.