Balat XI n’est pas une monographie comme les dix précédents volumes de la série, mais réunit des études de monuments inédits qui illustrent la pratique du culte funéraire et l’histoire de la famille des gouverneurs de l’oasis de Dakhla de 2350 à 2050 environ. Dans l’enceinte nord d’Ayn Asil, première résidence des gouverneurs, un linteau inscrit et deux fragments statuaires sont les indices de l’existence de sanctuaires de ka de gouverneurs dès le règne de Pépy Iᵉʳ.
Ancienne résidence des gouverneurs de l'oasis sous la VIᵉ dynastie, la ville d'Ayn Asil avait été abandonnée vers 2100 av. J.-C. Sous la XIIIᵉ dynastie, la partie sud du site est réoccupée. Des habitations s'installent sur les ruines ensablées de la fin de l'Ancien Empire. Les vestiges fragmentaires de cet établissement consistent en trois ensembles de structures d'habitat où dominent les locaux de stockage et de production alimentaire, en particulier les silos et les boulangeries.
Au deuxième millénaire av. J.-C., des expéditions pharaoniques traversent le désert Oriental égyptien afin d’aller extraire la galène du Gebel el-Zeit, au bord de la mer Rouge. Attenant aux mines, un sanctuaire d’Hathor « maîtresse de la galène » consiste en un enclos de pierre sèche adossé au rocher. Il comportait un abondant matériel inscrit déposé en ex-voto, datable de la XIIᵉ dynastie au règne de Ramsès II. La publication intègre des plans archéologiques au catalogue des objets inscrits : stèles, tessons, sceaux, bagues, perles, scarabées.
Sous Pépy II (VIᵉ dynastie, 2279/2229 à 2219/2169 selon les chronologies), les gouverneurs de l’oasis de Dakhla reçoivent par décret royal le privilège de posséder un domaine (hout ka) qui alimente leur fondation funéraire.