Architecte de formation, Nessim Henein fut d'abord engagé à l'Ifao par Serge Sauneron comme architecte de fouilles et chargé d’une prospection sur le site du monastère de Mari Girgis. Mais très vite, au-delà des relevés archéologiques, ses carnets de recherche ont traduit sa vision humaniste, son intérêt pour l’enquête ethnographique et pour le monde rural. Devenu ethnologue, ses enquêtes ont porté sur la vie quotidienne des habitants des villages et oasis d’Égypte et ses continuités observables parfois depuis l'Antiquité : l’outillage agraire, les techniques de pêche et de chasse, la culture matérielle, les processus de production et de fabrication en voie de disparition, mais aussi les cultures orales, avec une attention toute particulière aux faits de langage.
Trente ans après sa première version, le succès non démenti de l’ouvrage de Nessim Henein conduit l’Ifao à publier la troisième édition d’un travail demeuré sans équivalent. Cette monographie consacrée à un hameau qui comptait au début des années 1970 un peu plus de trois cents personnes est une découverte du Sa’id rural, guidée par le regard ethnographique d’un citadin instruit du Caire. Enquête réalisée en immersion, c’est « un pèlerinage aux sources, la prise de conscience d’une égyptianité fondamentale » (Charles Vial).
Avec ses nombreuses îles, le lac Manzala, longtemps connu sous le nom de lac Tennis, est le plus grand des quatre lacs égyptiens qui couronnent le delta du Nil. Son histoire est longue et complexe. Source de richesse pour les pêcheurs et les chasseurs depuis toujours, il a vu sa surface diminuer tout au long du XXᵉ siècle, tandis qu’augmentait de façon irréversible la pollution environnante. Peu à peu, les oiseaux migrateurs ont modifié leur parcours et les ressources poissonnières se sont raréfiées.
Cet ouvrage paru en 1975, aujourd’hui réédité, est la publication d’un manuscrit probablement d’époque mamelouke rédigé en arabe et encore en usage dans les campagnes. Livre de recettes magiques, il fournit le mode d’emploi du texte du psaume qu’il convient de lire pour aider les individus dans leur vie quotidienne : conjuration des maladies ou des dangers divers, relations au sein de la famille ou de la communauté etc. , soit en tout cinq cent quarante cas, autant de témoignages des préoccupations d’une société paysanne chrétienne vivant en pays islamique.
Ce livre constitue le deuxième volet de la publication de la nécropole de Douch. Le tome 1 (DFIFAO 26, 1992) était consacré aux tombes 1 à 72, ce volume présente les résultats de l'exploration des tombes 73 à 92. Comme dans le premier tome, chaque tombe a fait l'objet d'une monographie détaillée comprenant l'étude des restes humains et celle du matériel archéologique. Le grand nombre de squelettes exhumés, en particulier de la tombe 74, a justifié la reprise de l'ensemble des données concernant la population dans un chapitre anthropologique important.
Situés en Égypte, au sud-est d'Alexandrie, les Kellia forment une agglomération monastique importante, datant des IVe-VIIe siècles.L'ermitage copte 195 des Qusur al-Ruba'iyyat est le dernier fouillé par l'Ifao sur le site des Kellia dont il reste désormais peu de chose. Ses dimensions supérieures à la moyenne, les multiples transformations et reconstructions qu'il a subies font de ce monument une construction représentative de l'architecture du site à son apogée.
L'atelier de potiers de la vieille ville d'Al-Qasr produit toutes les formes utilisées de nos jours à Dakhla et fournit l'ensemble de l'oasis.Nessim Henein décrit dans le moindre détail les étapes de la fabrication des vases, de la recherche de l'argile rouge ou blanche à la cuisson dans des fours à tirage vertical.