Les Mélanges de l’Institut dominicain d’études orientales (MIDEO) sont une revue scientifique fondée en 1954 par l’Institut dominicain d’études orientales (IDEO). Elle publie chaque année un dossier thématique, complété par des articles en islamologie et des éditions de textes. Une attention particulière est apportée à l’histoire des idées et des doctrines du monde arabo-musulman, ainsi que de ses relations avec l’Occident. Le MIDEO accueille des articles relatifs aux problèmes historiques, culturels et doctrinaux de l’Égypte ancienne et moderne, il poursuit avec les savants égyptiens une étroite et constante collaboration.
Ce numéro commémore le centenaire de l’édition du Coran du Caire, réalisée en 1924 sous le patronage du roi Fuʾād d’Égypte. Largement passée inaperçue au moment même de sa publication, cette édition coranique s’est pourtant imposée comme référence des études islamologiques occidentales.
Ce numéro du MIDÉO dédié aux « Théologies islamiques des catastrophes », rappelle qu’à travers l’histoire, les sociétés musulmanes ont été régulièrement confrontées à des catastrophes diverses, naturelles ou humaines, et qu’elles ont trouvé des stratégies pour en expliquer les causes et effets. Les articles du dossier édité par Haoues Seniguer (Lyon) et Abdessamad Belhaj (Louvain), présentent des exemples de discours théologiques à travers les siècles, qui ont traité des calamités de leur époque.
L’histoire de la récitation coranique est une question peu étudiée. Ce volume est constitué d’un dossier rassemblant la plupart des communications tenues lors du troisième colloque de l’Idéo au Caire en octobre 2020 sur la récitation dans les premiers siècles de l’islam. Il offre un espace de réflexion sur les différents types de récitation au Proche-Orient de la fin du VI siècle jusqu’au IX siècle de l’ère commune : des contextes « religieux islamiques » (le Coran, le Hadith), « religieux non-islamiques » (le zoroastrisme, le christianisme syriaque) et « profanes » (les graffiti).
Le thème de l’et du , en nous renvoyant à l’antagonisme notionnel entre le raisonnement indépendant d’une part et la soumission à l’argument d’autorité d’autre part, nous plonge au cœur des débats parmi les musulmans, sunnites ainsi que šīʿites, sur les questions les plus essentielles de leur foi : Qu’est-ce que l’autorité en islam ? Quelles sont ses sources de référence ? Quelle est la place du raisonnement rationnel comme autorité ?
Ce volume 35 est constitué d’un dossier rassemblant la plupart des communications tenues lors du colloque d’avril 2018 à l’Institut catholique de Paris sur les interactions entre imamites et chrétiens. À partir de l’hypothèse que l’histoire, la théologie, la littérature témoignent de la dimension interculturelle des rencontres et des relations, les auteurs montrent comment les identités de chacun se sont façonnées et construites.
La canonisation du ḥadīṯ n’a pas été sans conflits théologiques : entre les coranistes, les traditionnistes, les rationalistes, la question posée est toujours celle de l’autorité du savoir. Comment l’autorité du ḥadīṯ s’est-elle construite et comment la science du ḥadīṯ a-t-elle pu être transmise et donner lieu, au sein des écoles de fiqh et des différents courants de l’islam (kalām, philosophie, etc.), non seulement à une pluralité d’interprétations mais aussi à l’élaboration d’un cadre épistémologique ?
Dans le contexte contemporain d’émergence d’une théologie musulmane des religions, ce numéro du MIDÉO aborde cette thématique à partir d’un regard historique qui permet d’évaluer la place accordée aux religions du point de vue islamique.
Les articles rassemblés dans ce MIDÉO reprennent la plupart des contributions présentées au colloque organisé par l’Idéo les 14, 15 et 16 janvier 2016 au Caire sur le thème « Les sciences de l’islam, entre répétition et innovation : qu’est-ce commenter en islam ? » La question du commentaire est en effet devenue incontournable au point d’être considérée comme le mode par excellence de l’activité intellectuelle (Saleh).