L’étude qui fait l’objet de ce volume est consacrée à un ensemble lapidaire au nom du Pharaon romain Hadrien. Il est composé de quelques blocs découverts en 2011-2013, associés à ceux rapportés d’Ermant en 1842 par le comte Louis de Saint-Ferriol, et exposés au Musée de Grenoble. Pour autant, Hadrien était depuis longtemps attaché au site d’Ermant, grâce aux témoignages de quelques européens qui visitèrent l’Égypte dans les premières décennies du xixsiècle. Quatre récits de voyageurs érudits (Hector Horeau, Nestor L’Hôte, Louis de Saint-Ferriol et Jean-Jacques Ampère) et le témoignage d’un égyptologue (Karl Richard Lepsius) livrent de précieux renseignements sur les vestiges du temple mis au jour par l’exploitation d’une carrière dans les années 1840. Bien que modestes, ces blocs constituent les seuls vestiges de l’activité au nom d’Hadrien dans le temple de Montou-Rê. Ils appartenaient à un défilé de soubassement associé à une colonnade. Leur édition soulève davantage de questions qu’elle ne livre de réponses assurées, qu’il s’agisse de leur agencement ou de leur emplacement d’origine.