Un propylône introduit, dès le début du premier millénaire de notre ère, le complexe religieux de Médamoud, sur lequel s’appuie une enceinte datée d’Auguste par une stèle commémorative. Quoique l’édification de la porte ait été sans doute contemporaine de celle de l’enceinte et que le décor des embrasures ait été commencé sous ce règne, le monument est connu sous le nom de « Porte de Tibère », les scènes et inscriptions de la façade et du revers, ainsi que trois scènes de l’embrasure nord-est, comportant les noms de cet empereur.L’écroulement de la porte, dans le courant de la deuxième moitié du XVIII siècle, a fait disparaître une part importante du décor avant le dégagement de l’éboulis par F. Bisson de la Roque en 1926. Un nombre conséquent de blocs, heureusement photographiés par Cl. Robichon en 1936, a encore disparu avant la fin du XX siècle. En dépit de ces pertes regrettables, les scènes et inscriptions conservées, presque entièrement inédites, représentent un apport extrêmement précieux et révélateur pour notre connaissance de la théologie locale aux époques ptolémaïque et romaine, l’élévation du temple étant largement détruite, et des théologies thébaines dans lesquelles Médamoud et ses divinités jouent un rôle majeur.
A propylon introduces, from the beginning of the first millennium AD, the religious complex of Medamud, on which is based an enclosure dated to Augustus by a commemorative stele. Although the construction of the gate was probably contemporary with that of the enclosure and the decoration of the embrasures began during this reign, the monument is known as the "Gate of Tiberius", as the scenes and inscriptions on the façade and on the reverse side, as well as three scenes in the northeast embrasure, bear the names of this emperor.The collapse of the doorway in the second half of the 18th century caused a large part of the decoration to disappear before F. Bisson de la Roque cleared the scree in 1926. A significant number of blocks, fortunately photographed by Cl. Robichon in 1936, disappeared also before the end of the 20th century. In spite of these regrettable losses, the preserved scenes and inscriptions, almost entirely unpublished, represent an extremely precious and revealing contribution to our knowledge of the local theology in the Ptolemaic and Roman periods, the elevation of the temple having been largely destroyed, and of the Theban theologies in which Medamud and its gods play a major role.