Les articles
rassemblés dans ce volume sont le résultat d’un
projet de recherche de trois ans intitulé « Pratiques du
bouddhisme tibétain à Taïwan »
(2012-2015), soutenu par la fondation Chiang Ching-kuo pour les
échanges scientifiques internationaux. Dans le but de contribuer aux
études portant sur la globalisation des religions, ce volume adopte
le concept de l’hybridité comme principal modèle
d’analyse des continuités et des ruptures dans les
pratiques du bouddhisme tibétain, à la fois au niveau
global et en interaction avec les traditions religieuses locales des
sociétés taiwanaise et chinoise.
L’hybridité permet aux traditions culturelles (celles
religieuses et matérielles tibétaines) de recruter de
nouveaux adhérents (principalement Han) et d’être
reconnues localement, régionalement et mondialement en tant que
nouvelles formes de religiosité distinctes émergentes. Les
essais se concentrent sur les acteurs chinois, taïwanais ou
tibétains à l’origine de ces
hybridités et examinent les stratégies qu’ils
adoptent afin d’être reconnus comme des maîtres
légitimes du bouddhisme tibétain.
The articles published in
this volume are the result of a three-year project entitled “Practices
of Tibetan Bud-dhism in Taiwan” (2012–2015), funded by the
Chiang Ching-kuo Foundation for International Scholarly Ex-changes. In an
attempt to contribute to the field of the studies on the globalization of
religions, this volume adopts the concept of hybridity as the principal model of
investigation of the continuities and ruptures in the practices of Tibetan
Buddhism, both on a global level and in interaction with the local religious
traditions of Taiwanese and Chinese societies. Hybridity helps cul-tural
traditions (the religious and material Tibetan ones) to recruit new adherents
(mostly Han) and to be recognized locally, regionally, and globally, as new
forms of distinct religiosity emerge. The volume fo-cuses on the agencies at the
origin of these hybridities, i.e. the Chinese, Taiwanese or Tibetan masters
in-volved, and examines the strategies they employ in order to position
themselves as legitimate masters of Tibetan Buddhism.