Les fonctions de la ville dans les sociétés anciennes et modernes présentent des similitudes et des différences qui s’expriment dans des structures urbaines particulières. L’occupation de l’espace à Pékin sous les dynasties Yuan, Ming et Qing apparaît comme l’émanation d’un régime centralisateur et autocratique, et plusieurs édifices révèlent par leur implantation comment ils servaient les différentes fonctions politique, économique, culturelle et sociale qui furent les leurs. Le choix des sites et le cadre dans lequel on édifia les bâtiments officiels de la capitale ont été influencés tant par l’environnement naturel que par des facteurs sociaux et culturels. Ainsi, autant dans la Zhongdu des Jin que dans la Cambaluc des Yuan, ou qu’à Pékin, capitale des Ming et des Qing, le micro-relief et le réseau hydrographique ont dès l’origine conditionné l’aménagement de la ville et décidé directement de son organisation spatiale, tout comme les stratégies politiques des dynasties successives et leurs façons d’administrer la capitale, ou encore les changements de statut des habitants et des ethnies résidant à Pékin ont marqué la ville de leur empreinte. Par ailleurs, la morphologie et l’organisation urbaines furent tributaires des conceptions traditionnelles de la pensée chinoise. L’emplacement et le plan de certains bâtiments n’ont pas été définis en raison de leur fonction réelle, mais d’après des règles héritées du passé, en accord avec les modèles culturels de la Chine, de sorte que la structure urbaine de Pékin, dans son évolution, n’a cessé de se renouveler. La structure territoriale de la ville, la vie de ses habitants et les transformations de la société urbaine sont étroitement liées; elles ont produit une structure spatio-culturelle propre à Pékin.
Les fonctions de la ville dans les sociétés anciennes et modernes présentent des similitudes et des différences qui s’expriment dans des structures urbaines particulières. L’occupation de l’espace à Pékin sous les dynasties Yuan, Ming et Qing apparaît comme l’émanation d’un régime centralisateur et autocratique, et plusieurs édifices révèlent par leur implantation comment ils servaient les différentes fonctions politique, économique, culturelle et sociale qui furent les leurs. Le choix des sites et le cadre dans lequel on édifia les bâtiments officiels de la capitale ont été influencés tant par l’environnement naturel que par des facteurs sociaux et culturels. Ainsi, autant dans la Zhongdu des Jin que dans la Cambaluc des Yuan, ou qu’à Pékin, capitale des Ming et des Qing, le micro-relief et le réseau hydrographique ont dès l’origine conditionné l’aménagement de la ville et décidé directement de son organisation spatiale, tout comme les stratégies politiques des dynasties successives et leurs façons d’administrer la capitale, ou encore les changements de statut des habitants et des ethnies résidant à Pékin ont marqué la ville de leur empreinte. Par ailleurs, la morphologie et l’organisation urbaines furent tributaires des conceptions traditionnelles de la pensée chinoise. L’emplacement et le plan de certains bâtiments n’ont pas été définis en raison de leur fonction réelle, mais d’après des règles héritées du passé, en accord avec les modèles culturels de la Chine, de sorte que la structure urbaine de Pékin, dans son évolution, n’a cessé de se renouveler. La structure territoriale de la ville, la vie de ses habitants et les transformations de la société urbaine sont étroitement liées; elles ont produit une structure spatio-culturelle propre à Pékin.