La matière des émotions
Les arts du temps et du spectacle dans la société madouraise (Indonésie)
Nuit et jour, rêves et contraintes mêlés, l’univers musical et spectaculaire de cette société suscite les émotions les plus variées. L’art se manifeste dans sa capacité à émouvoir, donnant l’illusion de l’immatériel quand c’est la matière qui est maîtrisée. Par quels moyens techniques, corporels, psychologiques, avec quels outils les artistes madourais – ou plutôt, dans cette société qui ne nomme ni l’art ni les artistes, les artisans des arts – provoquent-ils ces émotions ? En quel terrain les font-ils germer, de quelles traditions les nourrissent-ils ? Dans quel quotidien, quelle mémoire, quelle histoire personnelle ou collective puisent-ils ? Comment inscrivent-ils ces activités au sein de leurs propres vies et celles des autres membres de leur communauté ? A la fois actions et expressions, les pratiques artistiques s’appuient sur les rythmes de la vie, transcendent le quotidien, le labeur et les joies en y puisant leur force et leur raison d’être. C’est à cette matière sensible et éphémère que cette étude est dévolue.
Fondé sur une recherche de terrain, cet ouvrage, qui conjugue l’ethnographie et l’étude thématique, s’inscrit dans le développement d’une anthropologie des arts.
Le prix Jeanne Cuisinier 1992 et le prix George Jamati 1994 ont été décernés à ce livre.
La matière des émotions
Les arts du temps et du spectacle dans la société madouraise (Indonésie)
Nuit et jour, rêves et contraintes mêlés, l’univers musical et spectaculaire de cette société suscite les émotions les plus variées. L’art se manifeste dans sa capacité à émouvoir, donnant l’illusion de l’immatériel quand c’est la matière qui est maîtrisée. Par quels moyens techniques, corporels, psychologiques, avec quels outils les artistes madourais – ou plutôt, dans cette société qui ne nomme ni l’art ni les artistes, les artisans des arts – provoquent-ils ces émotions ? En quel terrain les font-ils germer, de quelles traditions les nourrissent-ils ? Dans quel quotidien, quelle mémoire, quelle histoire personnelle ou collective puisent-ils ? Comment inscrivent-ils ces activités au sein de leurs propres vies et celles des autres membres de leur communauté ? A la fois actions et expressions, les pratiques artistiques s’appuient sur les rythmes de la vie, transcendent le quotidien, le labeur et les joies en y puisant leur force et leur raison d’être. C’est à cette matière sensible et éphémère que cette étude est dévolue.
Fondé sur une recherche de terrain, cet ouvrage, qui conjugue l’ethnographie et l’étude thématique, s’inscrit dans le développement d’une anthropologie des arts.
Le prix Jeanne Cuisinier 1992 et le prix George Jamati 1994 ont été décernés à ce livre.