Tiruvannamalai, un lieu saint śivaïte du Sud de l’Inde
Le projet d’étude du site śivaïte de Tiruvannamalai, entrepris par la section d’Histoire et ‘Archéologie de l’EFEO à Pondicherry dans les années quatre-vingt, est né d’un intérêt historique. L’ancienneté du lieu saint était attestée par un corpus épigraphique – corpus qui se révéla plus important que prévu lorsque, dès les premiers sondages, il fut découvert que seule une partie des inscriptions avaient été estampées par les services épigraphiques de l’Inde. La décision d’entreprendre une recherche d’ensemble sur le temple et son environnement fut en somme la conséquence logique de ce premier constat. Comme il s’agissait d’un lieu saint et d’une ville en pleine activité, d’un temple sans cesse rénové et agrandi au cours des siècles, d’autres approches disciplinaires étaient nécessaires pour prendre en compte non seulement le passé mais une dimension anthropologique et le souci des développements actuels.
En dépit d’une localisation dans une région peu riche et marginale, le lieu saint n’a jamais formé un système clos. Anciennement, le temple a été le foyer des relations socio-politiques entre les royaumes et la localité et a acquis en retour (par les dons de terre et les droits sur les villages) un rapport discontinu dans le temps et l’espace avec les régions environnantes. La position de Tiruvannamalai au croisement de routes commerciales (et militaires) n’est pas indifférente à sa permanence et sa vitalité. Aujourd’hui, malgré le déplacement des voies principales de communication et le contrôle politico-administratif de l’État moderne, une corrélation relative demeure entre la région qui avait des liens historiques avec Tiruvannamalai et l’aire actuelle d’influence religieuse du lieu saint et d’attraction socio-économique de la ville. Une complémentarité, et non une stricte séparation des fins religieuses et politiques, perdure entre le temple et la ville dans le recroisement de réseaux de relations de divers ordres. Dans les cycles des rites et des fêtes de Tiruvannamalai, reconnu comme l’un des principaux lieux saints du Tamilnad où sans cesse le mythe est réactualisé, le passé du site reste toujours en devenir.
Cinq volumes couvrent toutes les dimensions de l’analyse monographique de Tiruvannamalai, un lieu saint śivaïte du Sud de l’Inde
Tiruvannamalai, un lieu saint śivaïte du Sud de l’Inde
Le projet d’étude du site śivaïte de Tiruvannamalai, entrepris par la section d’Histoire et ‘Archéologie de l’EFEO à Pondicherry dans les années quatre-vingt, est né d’un intérêt historique. L’ancienneté du lieu saint était attestée par un corpus épigraphique – corpus qui se révéla plus important que prévu lorsque, dès les premiers sondages, il fut découvert que seule une partie des inscriptions avaient été estampées par les services épigraphiques de l’Inde. La décision d’entreprendre une recherche d’ensemble sur le temple et son environnement fut en somme la conséquence logique de ce premier constat. Comme il s’agissait d’un lieu saint et d’une ville en pleine activité, d’un temple sans cesse rénové et agrandi au cours des siècles, d’autres approches disciplinaires étaient nécessaires pour prendre en compte non seulement le passé mais une dimension anthropologique et le souci des développements actuels.
En dépit d’une localisation dans une région peu riche et marginale, le lieu saint n’a jamais formé un système clos. Anciennement, le temple a été le foyer des relations socio-politiques entre les royaumes et la localité et a acquis en retour (par les dons de terre et les droits sur les villages) un rapport discontinu dans le temps et l’espace avec les régions environnantes. La position de Tiruvannamalai au croisement de routes commerciales (et militaires) n’est pas indifférente à sa permanence et sa vitalité. Aujourd’hui, malgré le déplacement des voies principales de communication et le contrôle politico-administratif de l’État moderne, une corrélation relative demeure entre la région qui avait des liens historiques avec Tiruvannamalai et l’aire actuelle d’influence religieuse du lieu saint et d’attraction socio-économique de la ville. Une complémentarité, et non une stricte séparation des fins religieuses et politiques, perdure entre le temple et la ville dans le recroisement de réseaux de relations de divers ordres. Dans les cycles des rites et des fêtes de Tiruvannamalai, reconnu comme l’un des principaux lieux saints du Tamilnad où sans cesse le mythe est réactualisé, le passé du site reste toujours en devenir.
Cinq volumes couvrent toutes les dimensions de l’analyse monographique de Tiruvannamalai, un lieu saint śivaïte du Sud de l’Inde