« Actuellement, en Thaïlande, le bouddhisme est « religion d’État » (4) et en 1974 on évaluait à 93,6 % le pourcentage des bouddhistes dans la population (5). Le Saṅgha comptait 194.561 moines (6), dont 25.302 avaient pris le froc depuis plus de dix ans. Un certain nombre de ces religieux se prétendait ou était considéré par les laïcs comme des thaumaturges, et fabriquait philtres d’amour ou amulettes protectrices pour répondre à la demande de la population, comportement qui est, pour des moines, assez éloigné de l’orthodoxie bouddhique cinghalaise dont ils se réclament, mais commun à beaucoup de moines de la péninsule indochinoise (1).
Ceci a déjà été écrit de nombreuses fois. Par contre, personne ne semble avoir eu l’attention attirée par une catégorie de moines que les Thaï appellent hlvṅ ba1 (หลวงพ่อ), religieux qui combinent une affirmation spirituelle à une soumission aux intérêts de chaque fidèle, et qui sont au centre d’un phénomène qui a profondément marqué les attitudes religieuses des Thaïlandais… »
Anatole-Roger Peltier
« Actuellement, en Thaïlande, le bouddhisme est « religion d’État » (4) et en 1974 on évaluait à 93,6 % le pourcentage des bouddhistes dans la population (5). Le Saṅgha comptait 194.561 moines (6), dont 25.302 avaient pris le froc depuis plus de dix ans. Un certain nombre de ces religieux se prétendait ou était considéré par les laïcs comme des thaumaturges, et fabriquait philtres d’amour ou amulettes protectrices pour répondre à la demande de la population, comportement qui est, pour des moines, assez éloigné de l’orthodoxie bouddhique cinghalaise dont ils se réclament, mais commun à beaucoup de moines de la péninsule indochinoise (1).
Ceci a déjà été écrit de nombreuses fois. Par contre, personne ne semble avoir eu l’attention attirée par une catégorie de moines que les Thaï appellent hlvṅ ba1 (หลวงพ่อ), religieux qui combinent une affirmation spirituelle à une soumission aux intérêts de chaque fidèle, et qui sont au centre d’un phénomène qui a profondément marqué les attitudes religieuses des Thaïlandais… »
Anatole-Roger Peltier