Séparées par seulement 2,2 km à vol d’oiseau, Taposiris Magna et Plinthine font partie, à l’époque ptolémaïque (331-30 av. J.-C.), d’une multitude de bourgades localisées sur les rives du lac Maréotis, dans la région d’Alexandrie, et peuplées, en partie, de colons gréco-macédoniens arrivés sous l’impulsion d’Alexandre et ses successeurs, les Lagides. Les vestiges de surface les plus remarquables remontent à cette période et ont accaparé les premiers travaux effectués sur les sites.
Toutefois, les travaux de la Mission française de Taposiris Magna et Plinthine (MFTMP) ont démontré que l’histoire des deux villes était plus complexe. Ils connaissent un destin contraire, lié à des facteurs politiques et environnementaux : Taposiris Magna est attestée du IIIe s. av. J.-C. à la conquête arabe, décolle au IIe s. av. J.-C. et connaît un pic d’activité à l’époque romano-byzantine ; Plinthine est occupée depuis au moins le Nouvel Empire, s’épanouit à l’époque saïto-perse (milieu du VIIe s.-début du Ve s. av. J.-C.) puis à l’époque hellénistique (331-30 av. J.-C.), avant de disparaître au Ier s. apr. J.-C.