Séminaire | EFR :


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Pour sa quatrième édition, l’atelier doctoral interdisciplinaire organisé chaque année par l’EFR et l’EHESS sera consacré à la question des sciences et des savoirs, pour interroger la Méditerranée comme laboratoire d’histoire globale et des processus de globalisation.

Depuis une trentaine d’années, la centralité de l’Europe et de son héritage méditerranéen dans l’émergence de la modernité scientifique a fait l’objet de nombreuses critiques. Dans le prolongement de cette approche, la question des ruptures et celle de la chronologie sont devenues centrales dans la remise en cause des schémas analytiques liés à la compréhension des « révolutions scientifiques ». La question du rôle et du statut des acteurs et celles des objets des sciences ont quant à elles conduit à s’interroger de manière plus précise sur les relations entre sciences et savoirs, savoirs et sociétés, production des connaissances, croyances et politique. La multiplication des enquêtes sur la constitution des disciplines scientifiques (physique, mathématiques, botanique, zoologie, chimie…) a enfin permis aux spécialistes de décentrer leur regard, que ce soit par le développement d’approches comparatives, par l’historicisation des catégories de l’analyse, ou encore par d’autres méthodes.     

Le présent atelier doctoral constitue une occasion de considérer à nouveaux frais le paysage fragmenté de l’analyse des sciences et des savoirs, en l’inscrivant dans la longue durée que suggère son site romain, Rome étant traditionnellement considérée comme l’héritière de la « science grecque » développée sur l’ensemble du bassin méditerranéen, elle-même considérée comme au fondement de la « science moderne ». On cherchera, à travers la participation de chercheurs travaillant sur différentes périodes, différents domaines disciplinaires, ou différents espaces, à reprendre cette généalogie sur un mode critique, en prenant notamment appui sur les perspectives – nouvelles ? – ouvertes par l’histoire globale. Dans quelle mesure l’espace méditerranéen s’est-il construit en relation avec d’autres espaces et d’autres systèmes de savoirs distincts de ceux de la science grecque – classique ou hellénistique ? Selon quelles dynamiques politiques la « science moderne » a-t-elle intégré, et jusqu’où, cet espace, ou inversement à quel type de « modernité » de la fabrique des savoirs le monde méditerranéen a-t-il pu donner lieu à partir du XVIe siècle ? Comment l’horizon global des Lumières a-t-il recomposé le programme de la science européenne ? Comment la globalisation présente recompose-t-elle les espaces de production des savoirs ?          

L’atelier est ouvert aux doctorants et étudiants à partir du M2 de toutes disciplines et de toutes nationalités. Des séminaires historiographiques et problématiques alterneront avec des ateliers centrés sur la présentation des travaux des étudiants. Les langues de travail sont le français, l’italien et l’anglais.

 

Les candidatures doivent être envoyées avant le 31 mai 2018

 

Comité scientifique : Elisa Andretta (LARHRA), Fabrice Jesné (EFR), Antonella Romano (EHESS), Silvia Sebastiani (EHESS).

 

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